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HAUTES ET BASSES CLASSES EN ITALIE 863

M. Talboys à Serena Bruchi. Chère Serena

Assurément vous n'allez pas demeurer plus longtemps à la campagne. Le temps devient humide ; les pluies commencent. Comment pouvez-vous employer votre temps, là-bas ? Vous n'avez ni votre ouvrage, ni vos sœurs, ni votre petit oiseau.... et peut-être y a-t-il un autre objet qu'il vous est indifférent de n'avoir pas. La personne qui vous a porté ma dernière lettre vous portera celle-ci et attendra votre réponse.

Ne cessez jamais, jamais, de m'aimer, Serena ! Car, si vous cessiez de m'aimer, vous seriez moins heureuse. L'amour, comme la plus précieuse des pierres précieuses, supporte toutes les violences sans se briser ; mais la fai- blesse peut ce que ne peut pas la force, et, une fois fendue en deux, l'éternité ne lui suffirait pas pour se reformer.

M. Talboys à M. Beaconley.

Est-ce que je sors d'un rêve ? Est-ce que je rêve encore ?

Ce matin, à neuf heures, je reçois une lettre ouverte, et je découvre, à mon parfait étonnement, que c'est une convocation m'ordonnant de me rendre chez le commis- saire de police.

A mon entrée, il me demande :

— Savez-vous, Monsieur, pourquoi vous comparaissez devant moi ?

— Non, Monsieur.

— Connaissez-vous, Monsieur, une famille du nom de Bruchi ?

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