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844 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Seigneurie. C'est pourquoi nous avons attendu, et sommes récompensés de notre obéissance envers les décrets de la Madone.

Votre Illustre Seigneurie a bien voulu manifester son intention de renoncer à la cérémonie de la dot. En réalité, notre famille n'est plus ce qu'elle était quand les Bruchi possédaient la moitié du Mugello. Ce n'est pas non plus que nous soyons très au-dessous de ce que nous étions, car le demi-frère de mon mari est le fattore ^ du comte Guidi, jadis Seigneur du Mugello, et qui y possède encore une fattoria qui vaut mille couronnes par an. C'est le comte Guidi qui la possède et non pas le fattore, mais cela revient à peu près au même. Néanmoins, là où il y a quatre enfants, il faudrait avoir une principauté pour pouvoir donner une dot.

Le Marchese Nomi degli Squarcialupi aurait bien pris la Serena avec huit cents couronnes. Nous venions d'en offrir sept cents lorsque la Providence intervint et rejeta la plume, prête à signer, dans l'encrier.

Je me glorifie de me dire, très Illustre Signer, Son humble servante.

de chez moiy Teresa L. Bruchi.

Serena Bruchi à M. Talboys.

Signor Odoardo

Maman me dit que je peux répondre à votre lettre. Je ne sais qu'y répondre, Signor Odoardo. Vous me dites que vous m'aimez beaucoup : je donnerais le monde pour

' Régisseur (note de l'auteur.)

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