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77 8 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Enfin, je note chez Druet une exposition de groupe, où autour d'un portrait vraiment admirable de Charles Guérin, on remarquait de vastes et belles natures mortes de Des- vallières et des paysages rustiques et classiques, sincères et noblement ordonnés de Flandrin. Elle a depuis cédé la place à l'ensemble puissant de M. Dethomas; dessins appuyés, satiriques, dans leur très solide réalité, et qui ne font pas moins d'honneur à l'artiste que les décors supérieurement harmonisés dont il a encadré Les Frères Karamazov au Théâtre des Arts.

H. G.

��LECTURES

��La collection de l'Occident vient de s'enrichir d'un chef- d'œuvre de typographie avec Sapho de M. Francis Vielé- Griffin. Les bibliophiles une fois satisfaits, souhaitons que chacun puisse lire dans une édition plus modeste, ce beau poème où se développe en trois scènes, avec variété, délica- tesse, ampleur, la figure chaste et passionnée de la poétesse grecque : ainsi se développait dans irâXai la figure du jeune Pindare. — Ce serait le lieu d'étudier l'hellénisme si per- sonnel du poète d'En Arcadie. Nous nous contenterons aujourd'hui de citer ici un fragment qui nous semble carac- tériser ce rare et libre chant de Francis Vielé-Griffin et conduira nos lecteurs au désir de connaître tout le poème.

Mnécédice.

...Avant la nuit venue^ Avant la lune froide et nue Avant les flambeaux quon allume^ Que r heure est pâle et fine ! Ce fut une claire journée...

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