Page:NRF 5.djvu/676

Cette page n’a pas encore été corrigée

670 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

joie. Quand on me dit : ce n'est pas mal, votre dernier livre, je souffre un peu plus.

— Je t'en ai dit long, mais il fallait bien que je te le dise. Comment va la petite famille ? Mes neveux, celui qui tette et celui qui regarde téter son frère, oh en sont-ils . Et la maman ? Dis-m'en aussi long que je t'en ai dit. Viendras-tu à l'Expo- sition ? Il y a une exposition de paysages extra- ordinairement belle. Je n'ai pas le cœur de t'en parler aujourd'hui, mais il faudrait que tu voies ça.

��LXIII

��Mon vieil Henri,

��1 3 j uillet 1 900

��Je suis assez fatigué et assez embêté pour être resté un long temps sans t'écrire, malgré tous tes appels. Ne crains rien, pourtant. Si même je t'écris encore aujourd'hui avec mollesse, ne va pas croire à de la mollesse ou à de l'indifférence dans l'amitié que je te porte. Il fait trop chaud, aussi.

J'ai fini mon roman, voici déjà quinze jours, et je l'ai déposé à " la Revue blanche " où huit jours auparavant Thadée Natanson m'avait fait un ac- cueil extraordinaire. Mais dès maintenant il y a un inconvénient, c'est que ça ne fait qu'un tout petit 3.50. J'ai donc assez peu d'espoir.

�� �