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630 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

La nuit^ Dos à dos, ils s^ étendaient dans leur vieux lit Chacun guettant V aurore Pour être seul à travailler Dans le fournil ou le grenier^

Ainsi Leur bien grandit^ Grâce à leur acre et morne souci D^être toujours sans défaillance et sans merci^ Et de vivre, durant des mois et des années^ A mâchoire fermée.

��TRADUCTIONS

EMILE VERHAEREN. AUSGEWAHLTE GEDICHTE. DREI DRAMEN, par Stefan Zweig. (3 vol. Insel-Verlag. Leipzig, 19 10).

Depuis dix ans Verhaeren voit le succès de son œuvre gran- dir à l'étranger. En Russie elle est traduite toute entière, et du Cloître seul il a paru trois éditions à vingt-cinq centimes. En Allemagne, le Cloître, joué à Berlin, a été l'objet de soixante articles ; il sera représenté à Munich et à Vienne ; Hélène de Sparte, à Stuttgart. Une étude pénétrante de Schlaf et un choix de poèmes de Zweig eurent le mérite d'acclimater Verhaeren chez nos voisins vers 1903. Des traductions de Stefan George, Richard Dehmel, Oppeln-Bronikowski, Anna Brunnemann, Schellenberger, Scharf, pour ne citer que les plus appréciées, parurent ensuite dans des anthologies. Erna Rehwoldt a tra- duit en entier les Heures Claires et les Heures d'après-midi; partiellement : les Flamandes, les Moines, les Bords de la Route, les Soirs, les Débâcles, les Flambeaux noirs. C'est dans le texte de Zweig que nous aurons connu d'abord l'Hélène de Sparte. Sa traduction des Poèmes choisis et des Drames, tirée par l'In-

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