Page:NRF 5.djvu/608

Cette page n’a pas encore été corrigée

602 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

de ses enfants, tu en rapporteras le souvenir d'un spectacle divin. Tu es d'ailleurs un des personnages familiers de son petit garçon, avec Monsieur Gide, Monsieur Prod'homme, et tu participes à des drames qui t'unissent à Polichinelle et à d'autres personnes terribles. Et je vois mon pauvre ami boîteux, toujours malade, travailleur et bon, qui lit, qui médite, qui aime le bon peuple, celui qui gagne sa vie avec de la peine. Nous causons de toutes les choses humaines et il possède une grande âme, très saine, dans laquelle les événements ont leur place, loués ou méprisables suivant leurs qualités de simplicité, de bonté. Son intelligence est claire, profonde et humaine. Bien des fois il est mon guide et mon soutien. Cet homme contient de la lumière. Tous ceux qui voient sa face blonde et ses yeux bleus sentent sa vie et l'aiment. Tu verras. Il a écrit des choses dans 1'" Enclos ", qu'il signait : Lucien Jean. Je les aime beaucoup. Relis-les.

Tu me racontes toute ta vie familiale et tu me la fais sentir. 11 me semble voir ton petit apparte- ment clair et tu montres la naïveté de ton expé- rience en disant que je paye peut-être autant que toi, pour ma chambre. Mais, Monsieur, non seule- ment j'en paye 25, mais encore j'en paye 30, et 3 f. que je donne au garçon, qui font 33. Il est vrai que j'ai trouvé quelque chose d'à la hauteur. Grande chambre donnant sur les plus beaux quais

�� �