Cette page n’a pas encore été corrigée

42 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

me levais de table, nous allons laisser Mademoiselle Olympe remettre ici un peu d'ordre ; elle trouvera plus décent, je le présume, de laisser un homme accompagner Monsieur Lacase jusqu'à sa chambre à coucher, et de résigner ici ces fonctions.

Il s'inclina cérémonieusement devant Mademoiselle Verdure, qui lui fit une révérence écourtée.

— Oh ! je résigne ; je résigne. . . Monsieur l'abbé, devant vous, vous le savez, je résigne toujours... Puis revenant à nous brusquement : — Vous alliez me faire oublier de demander à Monsieur Lacase ce qu'il prend à son premier déjeûner.

— Mais, ce que vous voudrez. Mademoiselle. . . Que prend-on d'ordinaire ici ?

— De tout. On prépare du thé pour ces dames, du café pour Monsieur Floche, un potage pour Monsieur l'abbé, et du racahout pour Monsieur Casimir.

— Et vous, Mademoiselle, vous ne prenez rien ?

— Oh ! moi, du café au lait, simplement.

— Si vous le permettez, je prendrai du café au lait avec vous.

— Eh ! eh ! tenez-vous bien. Mademoiselle Verdure, dit l'abbé en me prenant par le bras — Monsieur Lacase m'a tout l'air de vous faire la cour !

Elle haussa les épaules, puis me fit un rapide salut, tandis que l'abbé m'entraînait.

Ma chambre était au premier étage, presque à l'extré- mité d'un couloir.

— C'est ici, dit l'abbé en ouvrant la porte d'une pièce spacieuse qu'illuminait un grand brasier. — Dieu me

�� �