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ISABELLE 445

— Mon manteau seulement... ce n’est rien. Laisse- moi partir vite.

— Prends vm parapluie au moins.

— Il ne pleut plus.

— La lanterne.

— Qu’est-ce que j’en ferais ? La voiture est tout près. Adieu.

— Allons ! Adieu, ma pauvre enfant ! Que Dieu te... le reste se perdit dans un sanglot. Mademoiselle Ver- dure resta quelques instants penchée dans la nuit, et une bouffée d’air humide monta du dehors dans la cage de l’escalier ; puis, sur la porte refermée, je l’entendis pousser les verrous...

Je ne pouvais passer devant Mademoiselle Verdure. Gratien emportait chaque soir la clef de la porte de la cuisine. Une autre porte ouvrait de l’autre côté de la maison, par où facilement j’eusse pu sortir ; mais c’était un détour énorme. Avant que je n’aie pu la retrouver, Isabelle aurait déjà rejoint sa voiture. Ah ! si de ma fenêtre je l’appelais... Je courus à ma chambre. La lune était de nouveau recouverte ; guettant un bruit de pas j’attendis un instant ; un souffle puissant s’éleva et, tandis que Gratien rentrait par la cuisine, à travers la chuchotante agitation des arbres, j’entendis la voiture d’Isabelle de Saint-Auréol s’éloigner.

VII

Je m’étais mis fort en retard, et, sitôt de retour à Paris, s’emparèrent de moi mille soucis qui déroutèrent enfin mes pensées. La résolution que j’avais prise de retourner