28 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Et pourtant ma douleur ^ comme une ruche pleine S^ emplissant de parfums^ de dards et de miel roux^ N^ avait point de repos et ne prenait haleine Que si le désespoir^ me brisant les genoux^ De son aile cinglante et de sa rude étreinte Etouffait sur ma bouche un cri morne et jaloux !
��Maintenant c^est la paix suave^ amere et belle Qui sous les pins d^azur se couche auprès de toiy Et dans mon âme où brille une jaune asphodèle^ Une mort souveraine et triste comme un roi Cueille chaque matin cette étoile nouvelle.
��Voyageur au pays de Vomhre^ o Voyageur ! Voici que je répands sur ta tombe mon cœur Comme un torrent de neige ou la noire hirondelle S'est noyée en buvant Veau qui venait du ciel ! —
Juillet 1910.
Jean Dominique.
�� �