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262 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

œuvres de ses auteurs en les supposant familières à son lecteur, citant un romancier français à propos de Thackeray, et des petits poètes espagnols à propos de Herrick. Mais ce n'est pas un étalage d'érudition comme on en trouve chez certains jeunes gens ivres de lectures hâtives. Il ne cite jamais un nom, un ouvrage, qu'à bon escient. D'ailleurs il n'a choisi, pour sujets de sa galerie de " Vues et Revues " que de ces auteurs qu'il faut appeler classiques, puisqu'il n'y a pas de termes plus précis pour désigner ces écrivains de tous les siècles dont l'œuvre demeure une nourri- ture ou une consolation pour l'homme : Dickens, Thackeray, Byron, Shakespeare, Tourneur, George Eliot, George Meredith, Borrow, Longfellow, Landor, Hood, Lever, Gay, Congreve, Richard- son, Fielding ; les Français Dumas père, Rabelais, Hugo, Berlioz, Balzac, Labiche, Banville ; l'Alle- mand Heine.

S'il ne vous a pas rebuté dès la seconde propo- sition, vous vous apercevez qu'il vous met tout de suite à l'aise : il vous traite en lettré et en per- sonne de goût et s'adresse à ce qu'il y a de meil- leur dans l'esprit. Six ou dix pages lui suffisent pour déduire son point. Il commence par choisir tout ce qui a été dit d'approprié sur son auteur ; il le résume, le présente d'une façon nette et pitto- resque. Parfois, il fait une séparation, met d'un côté toutes les opinions favorables et de l'autre

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