l'otage 22 1
SYGNE. — Tout est fini pour moi avec toi.
GEORGES. — Le reste est coupé, il est vrai. Tous nos noms et tous nos biens
S'accumulent sur la tête de cet enfant.
SYGNE. — M'accuses-tu d'une pensée vile .?
GEORGES. — La honte suffit que vous vous
êtes acquise.
SYGNE. — Acquise à la peine de mon âme et à la sueur de mon front !
GEORGES. — Elle est à vous.
SYGNE. — Elle est à moi en effet !
Elle est mon bien qui ne me sera pas ravi, la honte plus fidèle que la louange !
Elle m'accompagnera jusqu'à la tombe et plus loin, elle est scellée sur moi comme une pierre, elle est incorporée
A ces os qui seront jugés !
GEORGES. — Ma sœur, pourquoi avez-vous fait cela ?
SYGNE, criant. — Georges ! C'est le mauvais sang en moi qui a parlé, moi qui me croyais si forte et si raisonnable !
Souviens-toi de celui-là de nos ancêtres qui
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