Page:NRF 5.djvu/210

Cette page n’a pas encore été corrigée

204 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

côté et nous allons fêter autour d'une galette chaude et de quelques bouteilles de vin de la Marne l'entrée dans le sein de l'Eglise du petit Turelure.

Profitons de ces loisirs que Messieurs vos amis nous font.

Nous regretterons de n'avoir point le plaisir de votre compagnie. Madame. Mais les affaires d'abord !

Triste temps que celui oh le père et la mère ne peuvent assister ensemble au baptême de leur enfant !

SYGNE. — Vous ne paraissez pas si triste. Vous vous accommodez de ce triste temps assez bien.

TOUSSAINT TURELURE. — C'est ma foi vrai ! Je n'ai jamais été si heureux !

La guerre, les affaires, un peu d'intrigue, l'aliment du corps et de l'esprit,

Que faut-il de plus à un homme ?

J'oubliais une épouse aimante et le petit Ture- lure à qui l'on met son premier grain de sel sur le bout de la langue.

SYGNE. — Que ne traitez-vous donc vos affaires vous-même .'*

TOUSSAINT TURELURE. — Les miennes sont les vôtres, il n'y a aucune différence. Je vous

�� �