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202 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Ils font, contre leur gré, se tourner en honneur U offense convertie aux lois de ta pudeur Far nul autre que toi réduite et dominée. Et de tout soin profane à jamais détournée.

Je veux, un soir encore, entendre, o Fontélie,

Dont f aime aux yeux humains F apparence abolie.

Sous ta voûte, du moins offusquée et profuse,

S'égoutter sourdement la déesse recluse.

Et ses pleurs, affluant par des bouches d^ airain.

Je veux sentir encore une pieuse main.

Avant quelle se trace un chemin par les dalles,

A mes doigts amicaux tendre leur eau lustrale.

Une face d"* enfant magnifique et rieuse.

Sur le mur inclinant sa crête sourcilleuse

Où des flammes de pourpre éclatent au soleil.

Abaisserait son fruit mûrissant et vermeil.

Et, revêtant, comme une adamantine écorce.

Ta magnanimité, ta justice et ta force,

O Mère toujours vierge, o Courage, o Beauté,

J'élèverais tout haut, vers ton cœur indompté.

Mon cœur trempé trois fois à ta vertu profonde.

Substance incorruptible et divine du monde !

Lectoure, août 1907.

François-Paul Alibert.

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