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��A LA SOURCE FONTELIE

��Sous ta haute muraille où verdissent confus^

Le lierre et le figuier sauvage aux bras touffus.

Obscure et sans témoins, tu règnes, Fontélie,

Parmi ta grotte épaisse et froide ensevelie.

Et, vers toi ramenant et croisant leurs détours.

Les femmes de la ville, à toute heure du jour.

Leurs cruches au long col sur leur nuque penchantes.

Disposent une rampe élancée et mouvante

A r escalier glissant, tortueux et secret.

Qui laisse pendre vers ton humide retrait,

L! oblique et hasardeux abîme de sa pente.

Ta gloire te précède, insinuée et lente.

Et, d aussi loin quil vienne, attire à sa rumeur

V inquiet pèlerin que hâte la ferveur

De te voir au jour libre inépuisable éclore.

Mais il croit te surprendre et te recherche encore.

Soucieux de scruter une claire naissance

A travers les barreaux obstruant ta présence.

Et, pressentant tes eaux équivoques, h peine

Te discerne, h la fois reculée et prochaine.

Couche immobile et glauque affleurant à la pointe

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