de salariés et de sots n’encensaient quotidiennement des fadaises, si la spéculation et le bluff n’étaient assez puissamment organisés pour muer en chefs-d’œuvre, du jour au lendemain, les plus chétives improvisations. " Quand un auteur — écrit M. Blum — a donné, dans la médiocrité, tout l’effort dont il était capable, il y aurait comme une cruauté inutile à le remettre trop catégoriquement à son rang. " Certes, il y a cruauté. Mais point inutile.
On m’objectera encore qu’une sincérité continue ennuie, que la sévérité monotone, systématique, risque de discréditer qui la professe… L’indulgence habituelle n’émousse-t-elle pas plus dangereusement encore l’attention du lecteur ? Lorsque M. Blum, sur le point de louer Chantecler^ s’écrie : " Je supplie qu’on ne se méprenne pas sur le sens de ces termes. Je ne procède pas ici par circonlocution ou par atténuation polie, et l’on se méprendrait gravement si l’on essayait de « lire entre les lignes ». Je dis toute la vérité… " Je reconnais que ce petit appel à ma créance n’était pas inutile et que je me serais, en effet, mépris.
Pour procéder autrement que par affirmations, pour bien montrer quelle est h position de M.Léon Blum, « Français habitant Paris », j’ai besoin d’un exemple, et tâcherai de choisir le plus significatif. Il s’agit d’une comédie de MM. Georges Feydeau