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l'otage 99

MONSIEUR BADILON. — Votre hôte, Sygne.

SYGNE. — Que Dieu fasse son devoir de son côté, comme je fais le mien.

MONSIEUR BADILON. — O mon enfant, quoi de plus faible et de plus désarmé Que Dieu, qui ne peut rien sans nous .?

SYGNE. — Misérable faiblesse de femme I Que ne l'ai-je tué sans tant penser

Avec cette arme que j'avais dans la main . Mais j'ai craint que cela ne servît à rien.

MONSIEUR BADILON. — Avez-vous eu

cette idée criminelle .?

SYGNE. — Nous périssions tous ensemble et je n'avais plus à faire ce choix !

MONSIEUR BADILON. — Il est bien facile de détruire ce qu'il a tant coûté de sauver.

SYGNE. — Mais tuer cet homme est bon.

MONSIEUR BADILON. — A lui aussi Dieu pense de toute éternité et il est son très cher enfant.

SYGNE. — Ah, je suis sourde et je n'entends

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