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��FERMINA MARQUEZ

(Fin)

XVIII

Et donc Santos Iturria resta maître paisible de sa con- quête. Dans un mois il irait subir, à Paris, les épreuves de la seconde partie du baccalauréat, et il avait toutes les chances d'être reçu avec mention. Tandis que ses cama- rades de philosophie passaient leurs récréations à se gaver de formules de manuels, Santos se promenait dans le parc, seul à seule avec Fermina Marquez. Marna Doloré permettait ces tête-à-tête. Elle avait toujours eu du penchant pour les frères Iturria. Et elle s'était mise à chérir Santos tout particulièrement depuis ce dimanche de la Pentecôte où, à la sortie de la chapelle espagnole de l'Avenue de Friedland, un jeune monsieur très distingué s'était avancé au-devant d'elle en souriant, et qu'elle avait reconnu soudain la belle grande figure de Santos, fraîche et franche, sous un chapeau haut-de-forme bien luisant. C'est qu'il était vraiment un homme ; " et un homme du meilleur monde ", disait la créole.

Elle l'avait pourtant déjà vu deux fois dans Paris ; mais c'était de nuit, et, à demi sommeillante ou inatten- tive, elle l'avait à peine reconnu. " Tiens, vous avez donc

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