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71 8 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

ors enrichissent l'ombre) faire visite à certain Saint qu'elle cultive.

�� ��En chaire un moine prêche. Je vois deux bras violents, j'entends une âpre parole véhémentement éructée. — Une haine travaille cet homme, en fait un frénétique. Il dénonce, il exècre, il abhorre. S'il se tait, c'est pour considérer sous lui tous ces pécheurs... et leur vue lui est très amère ! il en est tout incommodé. Mais, ha ! ces rebelles, il fait le geste de les terrasser. Puis il recommence sa détestation.

Et le voilà soudain qui se dresse tout militant, qui se cambre, qui défie, et son verbe devient fracassant. Alors longtemps il se démène dans je ne sais quelle prise de corps avec le Démon.

Il l'a vaincu.

De nouveau assaillant son auditoire, il s'emploie â l'angoisser ; et à la fin il lui darde un cri : " El momento !.. El momento !.. El momento !.. " Il s'est arrêté : il laisse descendre un silence. Puis quelques mots, bas et sévèrement.

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��Ces battements d'éventails, et ces causeries en sourdine, avec ces demi-rires : dans la sombre église, comme une rumeur d'entr'acte ; un public qui se détend. Aux bas-côtés le remuement du

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