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712 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

tion positiviste du Gouvernement Temporel de la Providence. . .

Chez de Maistre, cependant, tout se concilie et se justifie dans le plan chrétien. La question, dès l'abord, trouve auprès du lecteur son appropriation. Rien dans le système des Soirées de St. Pétersbourg, si avant que soit poussée la rigueur, qui ne s'appuie sur des points d'accord préalablement acquis. M. Paul Adam, par contre, et dans un genre qui exige avant tout concentration et coordination, pour nous amener à ses conclusions, commence par dissocier arbitrairement. Et j'accorde qu'il a raison s'il ne s'agit que d'une thèse à proposer, mais encore une fois, c'est d'un roman qu'il s'agit, c'est-à-dire d'un organisme fait à l'image delà réalité et dont la première condition d'existence, c'est qu'il soit viable et plausible. Ces événements qui se pressaient devant nous, si nous ne savions par quel bout les prendre, on voit dès lors que c'est précisément parce que là où nous supposions qu'ils contenaient en eux leur fin et leur objet, l'auteur ne les conçoit qu'en fonction d'un facteur qu'il ne manifestera que plus tard. Ils sont les états successifs d'une démonstration par l'image, et nous ne nous rendrons compte de la portée de tant de mouvement et de péripéties qu'après que l'auteur en aura expressément dégagé la finalité. Ce qui conduit et assure ainsi le développement du Trust, ce n'est pas un héros ou une intrigue,

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