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FERMINA MARQUEZ 657

ses récréations étant désormais occupées par ces leçons, il ne pourrait plus accompagner " les dames Marquez " dans leurs promenades au parc. " Il serait peut-être opportun de désigner un autre élève pour me remplacer auprès d'elles, " ajouta-t-il avec une légère intonation ironique, que le Préfet des Etudes ne remarqua point.

— En effet ; mais, quel élève ?

— Je suis certain qu'elles agréeront très volontiers Santos Iturria. "

— Bien. Vous allez dire à M. Iturria senior que je désire lui parler, qu'il vienne ici . . . Ah ! M. Léniot " ajouta le Préfet des Etudes, comme Joanny se dirigeait vers la porte, " je puis bien vous l'annoncer tout de suite : vous avez été choisi, par le comité des Professeurs, pour faire le discours latin à Son Eminence. Son Eminence nous honorera de sa visite dans une quinzaine de jours ; tenez-vous prêt. Je vous félicite bien sincèrement, et je suis certain que, dans cette circonstance, vous soutiendrez la réputation du Collège, et la vôtre. Je ne vous retiens plus. "

On était déjà en étude. Léniot, passant devant l'étude de Philosophie, poussa la porte et entra. Il transmit au surveillant, l'ordre du Préfet des Etudes appelant Santos Iturria dans son cabinet. " Il va donc savoir que c'est moi qui facilite leurs entrevues " pensa Joanny. Il n'éprouvait aucune jalousie.

Il était même content. Une fois assis à sa place dans son étude, et tranquille, il rechercha les causes de son contentement. C'était d'abord cette grande nouvelle que venait de lui annoncer le Préfet des Etudes : il avait été désigné pour faire le discours latin à l'archevêque. C'était

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