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$0 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

sur une piste. Ses vêtements, dans les armoires. Les deux chaises de paille sur lesquelles le cercueil reposait. Les flambeaux éteints. Un rameau jauni sur une assiette. Médicaments. Odeur fade des fleurs et de la mort. Et partout, dans la maison, son silence...

Au lendemain de sa mort, avec Bernard et Magdeleine, j'avais cueilli ses roses, et nous en avions paré son cercueil. Les rosiers n'ont pas refleuri...

Sur le sable des allées, je ramasse quelques feuilles mortes et des bouts de papier, comme il les ramassait lui-même, en passant. Dès ce premier retour à la maison, je prends ses habitudes. Je ne saurai plus lui désobéir...

��*

��Souvenirs...

Par les matins chauds de Juillet, le grincement de son râteau m'éveillait. Oh... sa voix brusque soudain montant, et l'apparition, au seuil de ma chambre, de ses pantalons de toile, de sa chemise rayée, de son chapeau de paille. Les bras nus, la face rouge et un peu humide, il souriait, dans le fouillis de sa barbe grise.

Sa démarche lente, égale et droite, au long des allées, le panier de jonc au côté et le scion sur l'épaule, partant pour la pêche. Il s'arrêtait à respirer une rose...

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