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rien à l'ampleur de leurs efforts" : phrase qu'on s'étonne de
rencontrer sous la plume d'un auteur qui vient de chicaner la
correction de Flaubert... on eût souhaité une conclusion
moins générale : le moyen cependant d'y contredire ! Ecrire
peu ou écrire beaucoup, c'est affaire de tempérament. Le bon
livre seul importe et suffit : les autres sont oiseux, nuisibles et
déplorables. Heredia n'a fait que les Trophées : qu'il eut donc
raison, et qui lui reprocherait de n'avoir pas multiplié sa
production ? Balzac écrivit cinquante volumes : s'il n'était
parmi leur nombre qu'une seule Bataille d'Uhde, une seule
innée de Clarisse, combien ne regretterions-nous pas le
- mps et la peine qu'il consacra aux quarante-huit de surplus.
)n sait de reste que tel n'est pas le cas.
A. R.
��LE "TOMBEUR" DE M. ROSTAND.
Chantecler est tombé — c'est bon — Chantecler qui ne nous
irait ni plus ni moins mauvais que l'Aiglon. Et naguère Y Aiglon réussit. Si nous défendions Chantecler.
Cet acharnement après la chute — seulement après la chute — dont tels journaux nous donnent le spectacle,manque de noblesse et de beauté. On finit même par se demander, si les tombeurs de M. Rostand avaient tous qualités pour faire campagne contre lui, et au nom de quoi, de qui ils combattent.
Après huit articles — c'est trop — consacrés à l'étude du Krach Rostand, voici comment dans le neuvième {L'Eclair, I er mars) M. Joachim Gasquet conclut par la bouche d'un " vieil humaniste " de sa connaissance :
" Pour une fois l'intérêt des mœurs françaises se lie à un grand intérêt d'art, et nous capitulerions devant des verbiages. Allons, voyons. Nous avons un Rodin, un Saint-Saëns, un Jules Soury. Je lis vos jeunes poètes, les Fernand Gregh — qui non seulement est un grand poète, mais qui bien avant M. Rostand fit délicieusement parler les bêtes dans un Prélude féerique que nous devrions applaudir aux Français, — les René Fauchois
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