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L AMATEUR DE M. REMY DE GOURMONT 429

France : Léon Bloy, Charles Guérin, le Francis Vielé-Griffin à' Amour Sacré, Paul Claudel, Francis Jammes... M. de Gourmont étant de la maison ne les peut ignorer ; bien plus, son excellent goût littéraire va le contraindre à reconnaître et l'impor- tance et la beauté de leurs écrits si violemment, sciemment et triomphalement catholiques. N'y a-t-il pas de quoi se fâcher!... Mais M. de Gourmont fait profession de ne se fâcher jamais. 11 écrira donc (15 juin 1909) faisant dialoguer ses bonshommes :

M. Desmaisons : Ah ! que les religions sont laides. M. Delarue : Et sottes.

M. Desmaisons : Et qu'elles nous inspirent mal. M. Delarue : Oui, nous avons dit bien des bêtises.

Puis il tentera de se persuader que la vérité, toujours toute relative, n'est que ce que nous la faisons. Ici nous le voyons de reste.

Ah ! qu'il était loisible à Voltaire de ne com- prendre point la Bible ! Mais pour écrire aujour- d'hui : " La parole de Dieu ri est supportable quen musique " combien il faut que M. de Gourmont soit musicien !

M. de Gourmont, à l'instar de l'encyclopédiste ne comprend pas, n'admet pas, ne veut pas ad- mettre que toute l'intelligence ne soit pas du côté de la libre-pensée, toute la sottise du côté de la religion ; que l'artiste ait besoin de loisir pour son

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