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282 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��LES CHEVAUX DE BOIS

Ils étaient réunis sur la place, ils se suivaient d'un mouvement toujours égal à lui-même, ils passaient devant vos yeux, chacun à son rang, celui qui était là se montrait à vous tout entier, puis il en venait un second, il en venait un troi- sième, il en venait encore par derrière, ils avaient le nombre, ils avaient la variété des formes ; la splendeur de l'un d'eux s'ajoutait à la splendeur des autres, la magnificence s'accroissait, et dans un bruit de fanfare, un cortège étourdissant déniait devant vous, qui certes était composé de chacun de ses cavaliers, mais qui, les rassemblant tous, totalisait mille gloires, et passait dans son éclat, dans son orgueil et dans sa majesté pour célébrer une de ces fêtes à laquelle l'humanité tout entière s'associe. 11 ne s'agissait pas des chevaux de bois, il ne s'agissait pas d'une joie que l'on acquiert pour un sou.

Charles Blanchard eut une surprise à laquelle il ne s'attendait guère. Le manège de chevaux de bois n'était pas du tout ce qu'il avait cru tout d'abord...

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