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LETTRES 25I

cela eût été une chose que nous n'aimons ni l'un ni l'autre et que nous appelons de " l'art social ".

Tout ce malentendu vient peut-être de ce que tu me connais personnellement fort mal. Tu m'as vu à Paris, dans des temps où j'étais malheureux et affaibli. Mais vous ignorez tous et Van de Putte l'ignore aussi que je suis un homme très fort. On le sait maintenant autour de moi. Tu l'apprendras aussi.

Deux imbéciles, les frères M. A. L. écrivaient à mon sujet : " Une telle littérature a-t-elle droit à la vie ? " C'était idiot parce qu'on ne peut pas savoir à mon troisième livre ce qu'est ma littéra- ture et parce que de ce fait que je sens comme mes personnage lorsque je les dépeins il ne faut pas en conclure que leur système de l'univers, que le mouvement de leurs sentiments soient les miens. Ah ! si tu savais combien je sens le contraire ! Retiens du Père Perdrix que je sais faire vivre les les pauvres, mais surtout retiens de cette lettre que je saurai faire vivre les riches et les conquérants. Je suis capable d'écrire une vie de Napoléon.

Je n'ai que 28 ans. J'ai montré une face. Atten- dez donc les autres et rappelez- vous que j'ai montré la face que j'ai voulu, que j'ai fait fonction- ner mes ressorts et que c'est du courage et de la force. Il est absolument nécessaire que tu répondes à cette lettre pour que je sache si tu as bien senti que tu t'étais trompé. Car, moi, je te l'affirme, que

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