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��LETTRES I

DEUX LETTRES DE LA VINGTIÈME ANNEE, à Marcel Ray.

��Paris, 62, rue St-Dominique. Janvier, 1895.

Mon cher Ray,

Du milieu de cet idéal nauséeux qu'est un bureau, par un de ces hasards de paresse flagrante, comme il en est peu, — je t'écris ce soir. Je suis retourné dans la boîte où je fus : Pharmacie cen- trale du Service de santé militaire (3 f. 75 par journée de travail !) — Or c'est très peu, et je vis en cénobite parmi du pain et du fromage de Cantal, mais tant est-il que je ne m'ennuie pas comme tu supposes, et que je m'arme pour les luttes : personnelles d'abord, — altruistes ensuite.

Personnelles : je n'ai pas renoncé à mes désirs des Ponts et Chaussées. Quand me nommera-t-on commis ? Quand diable, mon Dieu ! D'ailleurs je vais " démarcher " pour me faire nommer à Paris, malgré ma désignation pour Moulins. — En attendant, je travaille le soir : mathématiques,

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