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CH.-L. PHILIPPE EN BOURBONNAIS 211

nous. Après, dans le cours de Tannée, lorsque nous parlons de ce jour-là, nous disons " le jour du grand repas. . .

Elle disait encore :

— J'aime beaucoup les amis de mon fils. . . Ah ! s'il savait aussi bien choisir une épouse qu'il sait choisir ses amis !

C'était le rêve des deux vieux de le voir marié. Le père lui avait proposé plusieurs jeunes filles, parmi les bons partis de la classe intermédiaire du pays, en homme qui sait la valeur de l'argent. La mère, la sœur avaient aussi leurs candidates... Mais lui souriait doucement de leurs propositions, de cette manie qu'ils avaient tous de vouloir régler sa vie, faire son bonheur... à leur guise. Et il leur opposait la force d'inertie. Ils s'en montraient souvent navrés.

Le père étant mort au mois de mars 1907, la maman allait passer à Paris, près de son Louis, deux ou trois mois des précédents hivers. Et c'était encore le même souhait qu'elle faisait à son dernier retour, au mois d'avril 1909 :

— Ah ! mais c'est que Charles-Louis Philippe, c'est quelqu'un là-bas... Qu'il a donc des amis charmants ! Ils étaient gentils pour moi, ils me faisaient toute sorte de politesses. . . Ici on croit que ce sont les bourgeois qui sont intelligents parce qu'ils ont du luxe et de l'orgueil. Non, ce sont les amis de mon fils qui représentent vraiment l'intelligence... Que je voudrais donc lui voir une femme digne de lui, mais pas une artiste, par exemple : les artistes n'ont pas le sens pratique et le ménage irait à l'abandon...

Pour en revenir à cette fête des vacances, le grand

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