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556 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

sont plus à donner de simples " espérances, " mais déjà forcent notre attention.

  1. #

Dans le Mercure de France du i r Décembre, M. Marc Logé nous présente Lafcadio Hearn dans une étude aisée, aimable et qu'on ne lira pas sans intérêt. Sans doute eut-on souhaité une louange un peu moins égale et un peu plus qualifiée. N'importe ! Hearn est encore si peu connu en France que l'important était d'abord de le louer.

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Dans la Phalange du 20 Novembre, lisons La plainte des Collines, important poëme de M. Robert de Souza, un des plus significatifs qu'il ait écrits.

inquiétude qui dans le cœur se dresse,

lorsque, notre enfance à la main,

l'amour cherche et ne retrouve plus

vers de beaux champs de fleurs, les vieux petits chemins.

Citons toute la fin du poëme :

" Passant, arrête !

ici fut tuée,

martyre de tes aïeux aussi barbares que toi, une vierge qui n'était qu'un sourire.

La disposition typographique, que nous respectons, est, peut-être, assez agréable à l'œil ; mais comment à la lecture, la rendre sensible à l'oreille ?

Je goûte moins la strophe suivante :

Les grands monts augustes assemblés, la robe violette et le front blanc, protégeaient ma vie de beauté de leurs vieux ans

et je me gêne aux deux derniers vers ; mais les deux strophes finales sont d'une noblesse et d'une grâce exquises :

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