240 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
dangers et les fièvres des terres basses; longtemps, de plus d'un lac Stymphale, les rives incertaines attendront en vain leurs héros....
Pourtant, si meurtrières qu'elles aient été d'abord, nos généreuses plaines de la Metidja et du Sahel à présent sont apprivoisées. Bon ou mauvais, le sol est à la fin conquis; l'homme a mis en rapport à peu près tout l'espace dont il peut espérer tirer parti. Les forêts vierges à débrousser, les marais à drainer deviennent toujours plus rares et plus loin- tains. — C'est en agronomie que la théorie de Carey épuise le plus tôt sa vigueur.
Elle la garde plus longtemps s'il s'agit des forces naturelles. " L'ordre de leur domestication est en raison inverse de leur puissance. ^ " L'homme a commencé par utiliser les forces des animaux, puis celles du vent et de l'eau ; l'asservissement de la vapeur, puis de la redoutable électricité n'a été tenté que plus tard....
Mais que sert d'insister ? Il me tarde d'en venir aux passions, aux forces de l'intelligence. Je me persuade qu'en psychologie la théorie de Carey garde sa signification toute pleine; peut-être éclaire- rait-elle d'un jour neuf l'histoire des littératures — ou tout au moins ce point précis qui nous occupe aujourd'hui.
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��' Ch. Gide: Histoire des doctrines économiques.
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