la longue matinée, charmante d’une fine tranquillité, d’une lumière tiède et blonde.
L’air reste frais.
Je vois les montagnes au loin plongées dans une bruine bleue ; devant moi la mer,
sa souple étendue sous l’azur moite.
Nue… et partout elle ondule ; et le long du rivage la vague
en finissant jette une neige vive.
Les sables sont purs, où luit une mouillure.
Rêveusement je m’émerveille.
Que la vague est lente ! Que l’écume est blanche !
Les sables, lustrés d’eau, reflètent le long rayon du soleil couchant, et la montagne déjà brunissante, et les nuances de ce jour qui finit.
La mer est devenue toute tranquille, — et son lointain s’efface sous une dorure de lumière ;
sur la plage, vient glisser avec le même murmure chaque flot.
Des feux du soleil couchant, qui ralentissent et se colorent, s’enrichissent les airs et toutes choses ! C’est, avant le soir, un long moment chaleureux…
Mais aux splendeurs a succédé la pureté. Le ciel, au fond du soir, demeure ouvert et tout lucide !