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NOTES

��LITTÉRATURE GENERALE

MAURICE BARRÉS ET LA CRITIQUE CATHO- LIQUE.

Rien de plus délicat pour nous que de nous immiscer dans le débat qui vient de s'ouvrir, à propos du Jardin sur VOronte, entre Barrés et les principaux représentants de la critique catho- lique '. Il est clair, en effet, que notre neutralité en matière religieuse nous retire le droit de décider si, oui ou non, le livre de Barrés est offensant pour des lecteurs chrétiens et peut trou- bler leur vertu. C'est même, nous semble-t-il. le faible de la position adoptée par l'accusé, que de réclamer l'assentiment de juges dont il ne partage pas les principes. Aussi longtemps qu'il ne se déclare pas formellement catholique, on voit mal et l'on cherche pourquoi il attache tant de prix à l'approbation de l'Eglise.

J'en distingue pourtant une raison : il est des consciences, vraiment et profondément émancipées, pour qui le catholicisme

i . Les principales pièces du procès sont : trois articles de M. José Vincent dans la Croix du 9-10 juillet, du 3-4 septembre et du i er -2 oc- tobre ; — un article de Maurice Barrés dans Y Echo de Paris du 16 août ; — un article de M. Jean de Pierrefeu dans le Journal des Débats ; — une lettre ouverte à Barrés de M. Robert Vallery-Radot dans la Revue Hebdomadaire du 23 septembre ; — une réponse de Barrés dans la même revue (numéro du 7 octobre) ; — une chronique de M. Henri Massis dans la Revue Universelle du I er octobre ; — un article de M. Gaétan Bernoville dans les Lettres du I er octobre ; — un article de M. Paul Souday dans le Temps du 2 octobre ; — un article de M. Victor Poucel dans les Etudes du 5 octobre ; — un article d'Edmond Renard dans Y Eclair de l'Est du 8 octobre.

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