526 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
��VI
y ai revu le vallon normand Que j'aimai tant avant la guerre ; Ils sont, ces chers lieux de naguère, Aussi menteurs que des amants :
Nous serons pour toi, disaient-ils, Invariables et fidèles ; La Vierge d'Août tient dans ses fils Nos trèfles et nos hirondelles...
Aux promesses de leurs chemins Que les couples nouveaux se fient ! J'apprendrai la géographie D'un beau désert sans lendemain.
��VII
Souffrance, ô jeunesse des sens Ne m'abandonne pas encore ! Tous les âges sont innocents S'il est des tourments qu'ils ignorent.
Chérissons la méchanceté Des mains qui font fleurir nos veines, Leur douceur non plus n'est point vaine Qui réveille nos cruautés.
La volupté de cette vie N'est donc que le cher désaccord Où les complaisances des corps Trompent la haine inassouvie.
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