Page:NRF 19.djvu/444

Cette page n’a pas encore été corrigée

44 2 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��Sa tête honnête, baissée depuis cinquante ans, m'indi- que l'ascenseur où je pénètre avec ma honte.

Il s'accroche aux cuivres des deux portes pour un peu de sommeil encore, le temps que durera la montée huilée du coffre de cristal enflammé.

Premier étage. Le salon est noir où je vis, en descen- dant, danser sous des lumières tamisées Mesdames les Dactylographes de la Société des Nations.

Deuxième étage. Une soie furtive file. C'est l'heure où l'adultère revient au lit souillé.

L'appartement d'Altovsky est éclairé. Je veux voir ce qui se passe chez un bolchevik. Cet en- nemi m'attire.

J'entre sans frapper, en ivrogne que je suis.

Dans une baignoire de verre Altovsky délasse sa nudité violette.

Il jette l'Action Française et me sourit affectueusement de ses yeux méchants. On dirait qu'il m'aime bien.

« C'est très reposant, bâille-t-il ; j'ai un gros travail à expédier avant huit heures du matin, pendant que vous, Monsieur le Millionnaire, dormirez paisiblement. C'est pourquoi, cher Monsieur, je ne vous prie pas de vous asseoir. J'attends des amis que certains de vos amis vou- draient bien connaître. »

��*

��sies lape l'eau de la baignoire à petits coups discrets. Altovsky aspire une bouffée et, me visant au front, lance

�� ��Mania la chatte 'blanche de Nicolas Autocrate des Rus-

�� �� �