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Ce petit enfant fragile
En sa ronde nudité,
L’amorino, tu le giffles
Pour, le grondant, l’exciter.

Or, séduite par sa grâce,
En riant tu le regardes :
Sais-tu bien ce que tu fais ?

Parfois, ce petit voit rouge :
Crains ses rigueurs s’il ne trouve
Ni pendule ni buffet.



Oh, que de douleur abonde
Pour ne point nous enrichir,
Sous un crâne qui se bombe
A force de réflêchir !

Et bientôt, de par le monde,
Je le dis en vérité,
Il n’y aura que des monstres
Douloureux d’enormité.

Où qui préfère la simple
Assurance d’une guimpe
A tout autre gonflement ?

Où le penseur aux mains vides
Qui jubile s’il avise
Un sein modeste et charmant ?