Page:NRF 19.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.



N’attends que du poison des eaux stagnantes.

Celui-là seul connaît la suffisance, qui d’abord a connu l’excès[1].

Souffrir les remontrances du fou : privilège royal.

Yeux, de feu ; narines, d’air ; bouche, d’eau ; barbe, de terre.

Pauvre en courage est riche en ruse.

Le pommier pour pousser, ne prend point conseil du hêtre ; ni le lion, ni le cheval pour se nourrir.

Aux reconnaissants, les mains pleines.

C’est parce que d’autres ont été fous, que nous, nous pouvons ne pas l’être[2].

L’âme du doux plaisir ne peut être souillée.

Si plane un aigle, lève la tête ; contemple une parcelle de génie.

De même que la chenille choisit, pour y poser ses œufs, les feuilles les plus belles ; ainsi le prêtre pose ses malédictions sur nos plus belles joies.

Pour créer une petite fleur, des siècles ont travaillé.

  1. Littéralement : « Tu ne peux connaître ce qui est assez, que si tu as connu d’abord ce qui est plus qu’assez. »
  2. Littéralement : « Si d’autres n’avaient pas été fous, c’est nous qui devrions l’être. »