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NOTES

��LITTÉRATURE GÉNÉRALE

LES PROPOS D'ANATOLE FRANCE, par Paul Gseîî (Grasset).

Il n'est personne, en France et à l'étranger, qui n'ait reconnu que le prix Nobel a été décerné cette année au plus grand écri- vain français d'aujourd'hui. M. Anatole France est entouré d'une vénération à laquelle les Propos que publie M. Gsell n'ajouteront pas grand'chose. Il y a moins à glaner dans ces entretiens que dans ceux que le même auteur nous rapportait de Rodin ; les matinées de la villa Saïd ne laissent pas beaucoup plus de matière aux Eckermann bénévoles qu'autrefois les diners Magny. A moins que M. Gsell ne soit un pince-sans- rire,.. Alphonse Allais écrivait parfois des A la manière de Sarcey, que nous rappellent curieusement tels propos de M. Bergeret :

Si les Bretons comprenaient notre langue je crois qu'ils accepte- raient facilement le collectivisme. Ils y sont préparés par la pratique des biens communaux, qui sont nombreux chez eux, comme dans tous les pays pauvres... Par malheur nous n'avons pas d'orateurs sachant leur patois.

L'alcoolisme aussi leur est funeste.

Ce qui est certain, c'est que durant mon dernier séjour à Quibe- ron, ils m'ont paru fort arriérés.

Ils n'appliquent aucune des nouvelles méthodes de pêche. C'est au petit bonheur qu'ils vont à la rencontre du poisson.

Ce qui m'a confirmé dans mon jugement défavorable sur leur intelligence, c'est une conversation que j'ai saisie entre deux Bre- tonnes.

J'arrête ma citation, car ici M. Bergeret retrouve un char- mant sourire, et cette conversation l'induit en des jugements

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