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CHRONIQUE DRAMATICIUE 91

l'a trouvé et écrit ? Il y a là autant d'esprit que de finesse dans la satire légère.

Je ne suis pas très fort en fait de Cubistes et de Dadaïstes. Ce qu'ils font est fort loin de mes goûts, je ne saurais rien en •dire de précis etje ne sais même par trop si je ne les confonds pas les uns avec les autres. Je lis cependant quelquefois les feuilles que ces messieurs publient et )'y trouve souvent des choses qui ne me déplaisent pas, hardies, originales, quel- quefois même pleines de bon sens. Vous penserez comme moi, j'en suis sûr, en lisant ces quelques pensées ou apho- rismes, comme vous voudrez, que j'ai relevés au cours de mes lectures.

Ceci, de M. Erik Satie : « Toute ma jeunesse on me disait : Vous verrez, quand vous aurez cinquante ans. J'ai cinquante ans. Je n'ai rien vu. »

Ceci, de je ne sais qui : « Si vous voulez avoir des idées pro- pres, changez-en comme de chemises. »

Ceci encore, également de je ne sais qui : « Les hommes cou- verts de croix font penser à un cimetière. »

Bien des gens qui disent pis que pendre des Cubistes et des Dadaïstes n'ont rien écrit qui vaille une seule de ces petites -choses. J'ai tenu à vous les faire connaître pour mettre un peu d'esprit dans cette chronique.

MAURICE BOISSARD

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