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■$0 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

•éloges attendrissants sur une certaine petite ballade délicieuse •du Petit Louis XI qu'un acteur dit au premier tableau. J'ai bien vu un acteur qui avait l'air de réciter quelque chose à des com- parses assemblés autour de lui, mais il se tortillait si bien en récitant, sans doute pour se mettre d'accord avec le maniérisme •de son texte, que je n'en ai pas entendu une syllabe. Il faut attendre toute une soirée, c'est long ! le sixième et dernier tableau de cette pièce pour voir et entendre quelque chose qui semble enfin avoir un peu de sens. Encore est-il joué le plus •déplorablement du monde, comme beaucoup d'autres parties de l'œuvre. Je ne me doutais pas que M. Duard, que je rencontre souvent et qui a l'air si simple, pouvait être à ce point uncomé- ■dien déclamatoire, emphatique et puéril, et d'un vieux jeu à rendre jaloux M. Raphaël Duflos lui-même. Je connais M. Dau- villier depuis longtemps et je ne me suis pas étonné de le voir ridicule une fois de plus. On ne peut d'ailleurs retenir de toute l'interprétation que M. Chambreuil, un comédien de grand talent et qui a été, comme à son habitude, remarquable dans un rôle, — mauvais, ■ — de duc de Bourgogne dont je ne sais guère, je l'avoue, et je ne chercherai pas à le savoir, ni l'importance et le rôle exact dans la pièce, ni ce qu'il est par rapport aux autres personnages. Louis XI curieux homme, sons le rapport des décors et des costumes, a été monté à l'Odéon fastueusement. Pour parler comme Shakespeare, qui n'a rien à voir dans cette affaire, -c'est là beaucoup de bruit pour rien.

M. François Fonson, l'auteur dramatique belge, dont on a joué plusieurs pièces avec grand succès, a donné au Théâtre des Arts, en collaboration avec M. Jean Kolb, une nouveaiité : Le Cousin de Valparaiso. Le premier acte est charmant de bonho- mie, de finesse, d'observation, avec le ton comique le plus juste. La suite est malheureusement insignifiante, dans son assemblage de lieux communs dramatiques.

Aux Variétés, La Revue des Variétés, de MM. Rip et Régis <jignoux, a des parties amusantes, comme toutes les revues. On y voit M. Signoret, qui est un fantaisiste de grand style. Une «cène nous montre La Fontaine, revenu au milieu de nous, et ayant refait ses fables selon la morale de notre époque. Auquel des deux auteurs appartient cela ? Je veux dire lequel des deux

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