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STANCES A LA RIVJÈRE SORGUE 667

Ainsi tu f épanchais, et l'unanime espace

Où ton nom s'accomplit. Laissait, d'un prompt regard, monter à la surface

La^ hauteur de ton Ut.

Si bien qu'on ne savait, ou de ta transparence

Ou de ton élément, Qui des deux imprimait à leur commune essence

Le premier mouvement.

Et c'est alors, penché sur la molle prairie

Aux flexibles réseaux. Dont la cime innombrable à ton courant nourrie

S'incline sous les eaux,

Qu'elle affleura vers moi comme une ombre au passage,

Celle-là qui depuis, Tient tout mon être, avec son ondukuse ima^e.

Plein d'amoureux ennuis.

Elle avait la longueur sinueuse et timide

Des Sources aux beaux bras Que Jean Goujon coulait dans leur marbre fl-ui de

Et leur chaste embarras ,

Ces négligentes mains, ces membres que décore

La grâce, de ses traits. Et qui vont emprufitant à leur contrainte encore

De plus rares attraits.

Et ces jambes aussi de chasseresse antique.

Ces pudiques genoux Qu'on devine plutôt au pli de la tunique,

Sous leur voile jaloux.

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