LES REVUES ET LES JOURNAUX 637
Nous n'entendrons plus ta chanson. Marchande, « Belles fraises »
Ni ta trompette à l'aigre son,
Doux rempailleur de chaises.
— Prépare l'omelette au lard.
Je vais plier les nappes.
— Oh ! les écharpes du brouillard
Sur mon quai de Jenimapes !
— Où sont les restes du pâté ?
— Oi) tes rires, faunesse ?
— J'ai perdu la passoire à thé.
— J'ai vécu ma jeunesse.
Une nouvelle revue « pour les enfants de neuf à quatorze ans » : Les Petits Bonshommes ' publie des contes qui ne sont pas tous nouveaux, mais dont aucun n'est sot, et de déli- cieuses images d'Halicka, et d'Albert Uriet : mousses, corail de prairie, fleurs des herbes.
Le prix de la Renaissance pour 1922 a été dédoublé : Henry Jacques le reçoit pour un recueil de poèmes : La Symphonie héroïque, et Pierre Mac Orlan pour son roman : la Cavalière Eisa.
��DANS LE MONDE DES LETTRES
L'on sait qu'une grave querelle littéraire s'est élevée récem- ment entre trois écrivains bien connus : MM. René Doumic et Binet-Valmer, et M^^^ Gyp.
M. René Doumic s'étant plaint en effet, dans le Gaulois (5 Mars), de la médiocrité des jeunes auteurs :
Avec les personnages de Feuillet on se sentait vraiment en compa- gnie choisie, on respirait l'atmosphère de la meilleure société [Au
lieu qu'à présent] il n'y a jamais eu autant de prix pour les romans. Seulement on ne trouve plus de romans pour leur donner des prix.
M. Binet-Valmer réplique dans Comœdia (6 Mars), non sans citer « ses camarades » Henri Barbusse, Erlande, Escholier,
I. 21, rue de Presbourg, Pari?.
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