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NOTES 629

la foi qui l'avait jusque-là à demi soutenu. Rien de surprenant dès lors à cette immense lassitude que l'on croit deviner, où on le voit, dépossédé et de son moi et des biens qu'il avait parfois cru tenir en échange, errer ombre parmi des ombres, deman- dant pour réchauffer la cendre un reste de flamme à Goethe, à

Shakespeare, à Homère. Félix bertaux

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AU NOM DE GŒTHE.

La maison paternelle de Gœthe à Francfort, la noble maison patricienne du c Hirschgraben 5), menace ruine. Ses poutres, vieilles de plusieurs siècles, sont atteintes de cette pourriture sèche qui peu à peu réduit en poudre les trop vieux bcis. Les remplacer serait, paraît-il, par les temps qui courent, travail si coûteux que le budget d'une ville même de millionnaires, comme l'est Francfort, n'y suffirait pas. Aussi un cri d'alarme a-t-il retenti à travers l'Allemagne. Afin de réunir les fonds nécessaires à sauver le sanctuaire national, une semaine de Goethe fut organisée dans l'antique ville libre des bords du Main, groupant pour quelques jours, autour de spectacles choisis, une élite intellectuelle que relevait encore la présence de quelques poètes et musiciens parmi les plus fameux. Au programme, Tasso, Egmont, VIphigénie de Gluck et la Flûte enchantée, chacune de ces représentations précédée d'un dis- cours dont le but direct était de faire appel à la générosité pécuniaire des assistants, mais qui tous se défendirent de n'avoir que des visées aussi matérielles.

Gerhardt Hauptmann, le doyen de la génération naturaliste, Thomas Mann, dont les racines y plongent mais qui ne dédaigne pas de pousser vers des lendemains un peu inattendus cer- taines de ses branches plus récentes, Fritz von Unruh, le jeune iconoclaste, le fougueux poète de la défaite, d'autres,, moins connus, parlèrent à tour de rôle, reprenant sur des registres différents le thème de la maison à rebâtir, non point tant delà maison temporelle du fossé aux cerfs, que de l'édifice spirituel de la culture allemande en fonction de Gœthe.

S'il est assez naturel que l'Europe se montre fort préoccupée, et à divers titres, de la chute du mark et de ses conséquences. pour le monde, il est un autre spectacle qui mériterait cepen-

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