d’elle, du mensonge, de la simulation et de la méchanceté dont toute sa nature est imprégnée.
Il va de soi qu’ils ne pourront lui faire entrer cela dans l’esprit, mais ils peuvent lui faire comprendre que toute son attitude à mon égard non seulement ne marque pas d’amour, mais semble bien viser clairement à me tuer, ce à quoi elle arrivera, car j’espère que le troisième accès qui me menace la délivrera comme moi de l’état horrible dans lequel nous avons vécu et auquel je ne veux pas retourner.
Tu vois, ma chérie, combien je suis mauvais. Je ne dissimule pas avec toi. Je ne te fais pas encore venir, mais je te ferai venir dès que ce sera possible et ce sera très prochainement. Donne-moi des nouvelles de ta santé. Je t’embrasse.
25 octobre 1910… — Sophie Andreievna est toujours aussi agitée.
27 octobre 1910. — Levé de bonne heure. Toute la nuit, j’ai eu de mauvais rêves… Les relations deviennent de plus en plus pénibles.
28 octobre 1910. — Je me suis couché à 11 h. 1/2. J’ai dormi jusqu’à trois heures. Je me suis réveillé et, comme les nuits précédentes, j’ai entendu des portes qu’on ouvrait et des pas. Les nuits précédentes je n’avais pas regardé à ma porte, cette fois-ci j’ai jeté un coup d’œil et je vois par les fentes une vive lumière dans le cabinet et [je perçois] un bruissement. C’est Sophie Andreievna qui cherche quelque chose et qui probablement lit.
La veille elle avait demandé, exigé que je ne ferme pas les portes. Ses deux portes sont ouvertes de sorte que le plus léger mouvement que je fais est perçu d’elle. Il faut que de jour comme de nuit tous mes mouvements, toutes