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��FRAGMENTS DU NARCISSE

��... Ce corps si pur, sait-il qu'il me puisse séduire ? De quelle profondeur songes-tu de m instruire. Habitant de f abîme, hôte si spécieux D'un ciel sombre ici-bas précipité des deux ?...

O le frais ornement de ma triste tendatice Qu'un sourire si proche, et plein de confidence, Et qui prête à ma lèvre une ombre de danger ^ Jusqu'à me faire craindre un désir étranger ! Quel souffle vient à l'onde offrir ta froide rose ?... Jaime... J'aime \... Et qui donc peut aimer autre chose Que soi-même ?...

Toi seul, ô mon corps, mon cher corps, Je t'aime, unique objet qui me défends des morts !

Formons, toi sur ma lèvre, et moi, dans mon silence, Une prière aux dieux qu'émus de tant d'amour. Sur sa pente de pourpre ils arrêtent le jour !... Faites, Maîtres heureux. Pères des justes fraudes, Dites qu'une lueur de rose ou d'émeraudes

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