378 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
soient intéressants et bien peu seront à retenir pour les antho- logies. Personne n'a répondu, par exemple :
— L'intelligence est notre profession.
ou :
— La beauté, notre pain quotidien...
Mais l'enquête n'est pas terminée.
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��La revue Littérature posa jadis — déjà ! — une question plai- sante : Pourquoi écrivez-vous ? Feu Dada qui invitait au suicide, si aimablement, aurait pu demander : Pourquoi vive\-vous ?
Le Pessimisme est facile. Pourquoi vivons-nous ? se demandent des jeunes filles de joie et de tristesse qui croient avoir lu Scho- penhauer et compris Baudelaire et qui veulent trouver à la vie
Le charme inaticndu d'un bijou rose et noir.
L'une d'elles...
Le peintre Kisling habite un atelier où ses amis ont quel- qu-efois regardé la vie à travers les nuages roses de l'ivresse. Un soir, en revenant du cinéma, Kisling trouva sous la porte une carte de visite :
Monsieur X
vous prie d'assister aux obsèques de celle qui fut toute sa vie.
Un nom encore était écrit sur le carton, celui de la jeune morte : Dédée. Elle était bien connue à Montparnasse. Mon- sieur X devait l'épouser.
Le cortège funèbre a suivi la route du cimetière de Pantin. Derrière le char tout fleuri de roses marchaient trois manne- quins de chez Madeleine et Madeleine, le directeur d'un théâtre 011 l'on danse et mon ami Kisling menacé par une Rolls-Royce impatiente que conduisait un jeune homme très chic.
Adieu, petit cœur souvent ouvert toute la nuit, naguère, et maintenant à jamais fermé pour cause de décès !
J'ai raconté, non ! évoqué ce fait-divers parce qu'il présentait un caractère littéraire et que la vie est parfois pittoresque, quoi
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