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376 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

de Toppfer un auteur local, comme les vins de la Côte sont des vins locaux. Ce n'était pas un mauvais compliment de ma part. Mais le Voyage à la Grande-Chartreuse, réédité ici luxueuse- ment, ne pouvait guère lui fournir un titre à figurer dans la grande littérature. Reste que ces notes improvisées seraient charmantes à lire et ces dessins à la plume exquis à feuilleter entre une fondue et quelques décis de vin de Montreux. Les Français, à lire Toppfer, gagneraient au moins de ne plus voir Genève à travers l'image d'un sombre Picard. Toppfer est à Genève ce que Piron est à Dijon, Gélo à Marseille, Roumieux à Nîmes, un dieu indigète et tutélaire.

��ALBERT THIBAUDET

��*

��SUR LES CHEMINS DE FRANCE, par Georges Delazv

(Crès).

L'aimable fantaisie de Georges Delaw se partage : voici, d'un

coté, les images, qui sont plus raisonnables qu'à l'ordinaire ; le

récit de l'autre. Après quelques pages, les deux se rapprochent

suffisamment pour que le lecteur découvre le tableau le plus

malicieux et ingénu qui soit de la Champagne, des Ardennes

ou du Quercy.

LA PEINTURE ANGLAISE, par John Charpentier (La Renaissance du Livre).

Cette suite d'études ingénieuses et sobres va de Hogarth aux préraphaélites. Les portraits des peintres les plus divers y sont tracés avec un bon sens piquant ; M. John Charpentier écrit, assez sévèrement, de Reynolds : « Il devra le plus durable de ses titres de gloire à sa compréhension des vérités qui gouvernent les arts » ; et de Hogarth : « Que ses toiles sont verbeuses ! »

JEAN PAULHAN

  • *

LE COURRIER DES MUSES.

Mon confrère Lucien de Rubempré, pauvre poète chassé du Parnasse, vous avez fait cet ennuyeux métier : Journaliste \ Poursuivre la nymphe « Echo » fuyant au Bois de Boulogne.

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