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230 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Fualdès évoque justement la Terreur Blanche. Bastide, Jausion, Coiard, légendaires sujets de vignettes, marchèrent au supplice, un beau matin de printemps.

Dedans la maison Bancale, Lieu de prostitution. Les bandits de l'Aveyron Vont faire leur bacchanale.

disait la complainte célèbre. L'angoisse possédait tous les habi- tants du Rouergue. Des délateurs passionnés apportaient au Tribunal cent faux témoignages opposés que les juges cher- chaient à concilier pour envoyer à l'échafaud les trois innocents qu'avait désignés l'ange tombé d'un ciel de lit suranné, l'hysté- rique Amazone, Clarisse Manzon qu'on regrette de ne pas voir figurer dans l'un de ces romans de George Sand où les héros masculins « tiennent à la fois de la gazelle et du cheval arabe ».

M. Armand Praviel raconte parfaitement cette histoire tra- gique d'une erreur judiciaire que précède une préface où M. Marcel Prévost dit ses opinions sur le roman français et sa façon de lire les manuscrits. Georges gabory

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��TERNOVE, par le Camîe de Gobineuu (Perrin).

Terncrve est un premier roman. Gobineau l'écrivit en 1847, ^ l'âge de trente et un ans. Les Déhais en eurent la primeur sous le titre à'Octave et Marguerite. Comme l'indique ce titre, on y déclame encore un peu dans le goût pathétique de l'époque impériale :

Le séjour dans les bois avait été le complément de la scène nocturne pour l'imagination exaUée d'Octave. Les nuits passées sur la mousse, au pied d'un arbre, à l'abri d'un roc, tandis que le vent soufflait et que la chouette faisait entendre son cri funeste aux alen- tours...

Nous voyons un despotique meunier, acquéreur du bien de ses ci-devant maîtres ; sa petite fille, au doux cœur de laquelle luttent des globules jacobins et du sang bleu ; le héros qui, d'abord avide de gloire, ruiné par la Révolution, coagulé

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