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174 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

presque la même chose qu'à vous. Le roman s'appelle V Idiot. Personne, d'ailleurs, ne peut être son propre juge, surtout quand la première ardeur n'est pas encore calmée. Il se peut que la première partie ne soit pas mauvaise. Si je n'ai pas déve- loppé le caractère principal, cela était nécessité par le plan géné- ral. C'est pourquoi j'attends votre jugement avec une impa- tience avide.

Mais c'est assez parlé du roman. Tout ce travail depuis le i8 janvier m'a tellement excité que je ne puis pensera rien d'autre, ni parler d'autre chose.

Je vous dirai quelques mots maintenant de notre vie quo - tidienne depuis que je ne vous ai plus écrit.

Ma vie, naturellement, c'est mon travail. Mais au moins, maintenant, je ne suis plus dans le besoin, grâce à l'envoi régu- lier de 100 r. par mois. Et pourtant, nos effets sont continuel- lement chez le préteur. Nous les rachetons chaque fois que nous recevons l'argent, mais à la fin du mois nous les engageons de nouveau. Anna Grigorievna m'est un véritable aide et c'est déjà un écrivain. Son amour pour moi est infini, bien qu'il y ait pourtant beaucoup de divergences entre nos caractères...

{Traduit par boris de schloezer)

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