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NOTES 745

« music-hall » qui commencent par jongler avec des assiettes et finissent par un grand massacre de vaisselle, donnant ainsi au spectateur le spectacle de l'adresse bafouée par elle-même.

Si M. Max Jacob s'avise de pasticher, c'est avec une sûreté cruelle :

Dis-moi quelle fut la chanson Que chantaient les belles sirènes Four fdire pencher des trirèmes Les Grecs qui lâchaient l'aviron

Nausicaa a la fontaine Pénélope en tissant la laine Zeuxis peignant sur les maisons Ont chanté la faridondaine ! Et les chansons des èchansons ?

Echos déchus des longues plaines

Et les chansons des émigrants !

Où sont les refrains d'autres temps

Que l'on a chanté tant et tant ?

Où sont les filles aux Mies dents

Qui V amour par les chants retiennent ?

Et mes chansons ? quil m'en souvienne

Voici un croquis de banlieue dominicale, léger dessin à la plume avec quelque touche d'aquarelle :

Pour cueillir des fleurs aux rameaux Nous déposerons nos vélos. Dezant les armures hostiles Des grillages modem-style Notis déposerons nos machines Pour les décorer d'aubépine. Nous regarderons couler l'eau. En buvant des menthes à l'eau

On trouverait sans peine beaucoup d'autres morceaux char- mants et la quête est sans ennui, car aux endroits les plus bur- lesques, coule le même style fluide et brillant oia les images ne traînent jamais comme de lourds poissons rouges, mais filent comme les truites.

Si M. Max Jacob n'avait abdiqué toute méchanceté, il serait capable de rénover l'épigramme :

Je suis facile à satisfaire

Ce devant quoi passe mon temps

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