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ment de vêtements féminins ; sa femme, douce et fraîche, à l’aspect reposé, descend de la vérandah et vient à sa rencontre. Au pied des marches elle l’attend, avec un sourire de joie ineffable, dans une attitude inégalable de grâce et de noblesse. Comme elle est belle ! Il s’élance vers elle, les bras ouverts. Il va l’étreindre ! Alors il reçoit un choc étourdissant sur la nuque ; une aveuglante lumière blanche flamboie autour de lui. Un bruit éclate, pareil à un coup de canon. Puis tout devient obscurité et silence.

Peyton Farquhar était mort ; son corps, le cou rompu se balançait doucement sous les poutres du pont d’Owl-Creek.


ambrose bierce

(Trad. v. m. llona)