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NOTES 627

Le ton familier n'est pas son fait. Son émotion n'oublie jamais les gracieuses convenances du langage et du geste. Comme Benserade, M. J.-L. V^audoyer serait capable de mettre en rondeaux les Métamorphoses. Ses poèmes sont des inscriptions pour des tableaux imaginaires, et quelquefois aussi, pour de véritables tombeaux. Sur la stèle glorieuse de Paul Drouot, M. J.-L. Vaudoyer a su graver d'une main ferme le langage de l'amitié la plus fraternelle. roger allard

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��MYTHOLOGIES, par Mélot du Dy (Editions litté- raires de l'expansion belge, Bruxelles).

Au seuil de cette plaquette, je lis que M. Mélot du Dy est l'auteur de deux recueils de poèmes, l'Idole Portative et le Sot l'y laisse et d'un volume de prose : Les Trois Grâces. Ce n'est point trop s'avancer que d'écrire qu'on ne les connaît guère et qu'ils méritent sans doute un meilleur destin, car ces Mythologies ne sont pas sans agrément.

M. Mélot du Dy se montre fort au courant des modes litté- raires, mais il apporte à les suivre autant de prudence que de discrétion, alors que « l'esprit nouveau » en certains cénacles belges s'affirme avec un enthousiasme convaincu et désarmant.

Vraiment, ce n'était pas la peine. Etant nageur et diplômé, De chagriner votre bon père Par un suicide aussi pommé !

Mais la nymphe était trop jolie Pour en faire un duplicata : Une fureur d^aérolithe Sur elle vous précipita.

Ha, cet abîme qui nous tente

Et cette perle à découvrir !

Serrons nos deux tfuiins sur nos tempes

Et pensons jusques à mourir.

Je plonge... Une dtne est sur ta bouche Et ce n'est qu'un reflet charmant... Qui donc me retient par la boucle ? (Jl faut sourire, apparemment.)

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